« Transformation ou désintégration de l’offre sociale et médico-sociale ? »
« Nous attendons toujours, pour nous exécuter, l'instant où nous sommes forcés par les circonstances »
Mirabeau
Nous pouvons nous demander pourquoi une transformation annoncée, qui obéit à des orientations sociétales d’envergure internationale et à des considérations démographiques et économiques bien identifiées, s’avère si difficile à mettre en œuvre ? Qu’en est-il plus de vingt ans après la parution de la loi 2002-2 qui constituait en son temps un tournant doctrinal – le recentrage sur les personnes et la normalisation de la relation prestataire/bénéficiaire via la contractualisation et le rappel des droits essentiels – et amorçait un changement de paradigme avec la logique de parcours inclusif ? Cette transformation est-elle véritablement comprise, souhaitée ou plus prosaïquement subie à marche forcée ?
Tout un chacun peut aisément comprendre qu’un changement de doctrine et de système n’est pas chose facile à opérer mais les protagonistes doivent posséder en revanche une idée claire sur la finalité poursuivie et la stratégie arborescente pour y parvenir. C’est à cette condition que les obstacles se trouvent plus facilement acceptés. Or, ce sont précisément le pilotage et la coordination de la transformation qui nous paraissent nettement insuffisants à l’heure actuelle. Autrement dit, cette transformation nécessiterait davantage de clarté, de cohérence et de pédagogie…
[2] Nous sommes passés de 5 actifs pour un inactif dans les années 50 à 1,9 pour 1 aujourd’hui et bientôt 1,7/1.
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